Dennis Brennan
(1851-1899)
Jane Angela Casey
(1863-1927)
Hubert Denis Simon Brennan
(1891-1929)
Marie-Laure Provencher
(1896-1970)

Evelyn Alma Brennan
(1925-2011)

 

Family Links

Spouses/Children:
1. Sherley Robert Morin

Evelyn Alma Brennan

  • Born: 29 Dec 1925, Silver Centre, Ontario, Canada
  • Christened: Silver Centre
  • Marriage (1): Sherley Robert Morin
  • Died: 25 Jul 2011, Quebec City, Quebec, Canada aged 85
  • Buried: Quebec City, Quebec

  General Notes:

Hommage à ma mère

J'aimerais d'abord vous lire les messages des petites filles d'Evelyn. Jeanne a 7 ans, Love, 11 ans. Celui de Jeanne : < À grand-maman et à tous ceux réunis dans l'église. Je m'ennuie de toi, mais je sais que tu es déjà bien là où tu es. On t'a toujours dans nos cœurs >. Celui de Love : < Tu es une grand-mère et une mère formidable, un modèle pour nous tous, une étoile qui a guidé plein de gens et qui nous guide encore vers le bon chemin >.
Je ne peux commencer cet hommage sans faire une petite mise au point concernant le lieu de naissance de ma mère. Je la cite : < Chaque fois qu'on me demande où je suis née et que je réponds Silver Center, je sais que je devrai fournir une explication. En effet, cet endroit n'existe plus >. Effectivement, il s'agit aujourd'hui d'une ville fantôme qui avait pris son essor après la découverte de gisements d'argent et de zinc. C'est à cet endroit que sa mère Marie-Laure Provencher et son père Hubert Brennan se sont rencontrés et se sont mariés en 1922. Ils eurent trois enfants Rita, Evelyn (ma mère) et Pauline décédée tragiquement à l'âge de 3 ans.
Le grand-père de ma mère, Eugène Provencher, avait construit avec ses fils un magasin général puis un second quelques années plus tard. André Provencher, un de ses fils qui avait pris la relève durant un certain temps le vendit à Hubert. Le magasin deviendra le Brennan General Store jusqu'à sa mort en 1929.
En 1934, après avoir opéré le magasin durant quelques années, Marie-Laure vend tout et quitte la ville pour habiter Haileybury puis Laverlochère près de ses parents. Enfin, en 1944, la petite famille déménage à Rouyn, autre ville minière où Evelyn et Rita sa sœur trouveront emplois et époux.
Ma mère et mon père se marièrent le 20 août 1949 à Rouyn Noranda en même temps que leurs amis de toujours, Dolores et Gilles Morisset. De l'union d'Evelyn et Sherley naquit trois enfants, Pierre-Philippe, Marc et Louise Marie.
Le travail de mon père a fait en sorte que notre famille a déménagé pour habiter un an à Sherbrooke puis l'année suivante à Québec en 1963. Depuis cette même année, mes parents ont toujours habité la même maison à Sainte-Foy.
Ma mère était une personne brillante et intéressante à tout point de vue. Elle avait une opinion sur presque tout. Enfant, elle avait réponse à toutes mes questions et je me demandais comment elle faisait pour retenir autant d'informations dans sa tête. Elle était très protectrice tout en nous laissant une grande liberté, ce qui exaspérait parfois certaines de ses amies qui nous trouvaient trop < gâtés >.
Durant les années 60, ma mère était toujours à la maison pour préparer les repas. Sur l'heure du midi, tout en écoutant Les joyeux troubadours puis Les nouvelles nationales de Radio-Canada, elle me faisait déjà la conversation. Elle était tellement bonne dans cet art que j'ai été plusieurs années sans avoir besoin de parler. Il faut croire que cela répondait à mes besoins. Très tôt, j'avais environ 4 ans et demi, je me rappelle avoir regardé à la télévision, les funérailles de John Kennedy en 1963 puis l'assassinat de Martin Luther King en 1968 et, enfin, celui de Robert Kennedy la même année. Toute sa vie et jusqu'à la fin, ma mère s'est intéressée à l'actualité. Elle écoutait religieusement les émissions d'informations tant nationales qu'internationales et se faisait un devoir de nous en expliquer les tenants et les aboutissants. Elle nous disait régulièrement que dans chaque histoire, il y a deux côtés de la médaille, même si parfois sa propre médaille était plus lourde d'un côté lorsqu'il s'agissait de parler de son allégeance politique. Mais c'est une autre histoire et elle remonte à la période de Wilfrid Laurier qui, semble-t-il, vivait dans la même région que son grand-père Eugène Provencher, celle des Bois-Francs, et qui suscitait l'admiration de la famille Provencher. N'oublions pas que Laurier fut le premier francophone à être élu Premier ministre du Canada en 1896.
Non seulement ma mère s'intéressait-elle à l'actualité mais également aux sports (tennis, patinage de fantaisie, hockey, football, course automobile, olympiques et j'en passe). Que dire de l'assemblée nationale qu'elle écoutait à tous les jours (je crois que c'était son émission préférée).
Elle aimait également lire et d'aussi loin que je me rappelle, il y avait toujours un livre dans ses mains. À tous les jours et jusqu'à tout récemment, elle a lu son journal Le Soleil en le commentant çà et là.
Éduquée par les religieuses, qu'elle a d'ailleurs beaucoup appréciées, ma mère et sa sœur ont appris le piano et le chant durant quelques années. Aussi, chaque fois qu'elles se rendaient visite, nous avions droit à un concert qui nous amusait au plus haut point. Ma tante Rita se mettait au piano et ma mère chantait de sa jolie voix de soprano.
Plus tard, lorsque je fis mon baccalauréat en musique, c'est elle qui m'accompagnait pour me préparer à mes examens de chant.
Ma mère aimait la ville de Québec comme pas une. Ensemble, nous sommes allées au musée des Beaux-Arts, au Musée des Civilisations, au Festival d'été, à l'Aquarium de Québec, au Jardin Jeanne d'Arc, sur la plage Jacques Cartier, au Vieux Port voir le Moulin à images de Robert Lepage, au Château Frontenac pour écouter un discours de Jean Charest et lui serrer la main. Un bon irlandais, disait-elle. Petite anecdote, nous avions bien ri lorsque, pour son 80e anniversaire de naissance, mon frère Marc, toujours aussi débrouillard, lui avait rapporté une photo du Premier Ministre du Québec signée de sa main pour lui souhaiter ses meilleurs vœux.
Elle aimait aussi assister à différents concerts de musique populaire et classique au Capitol ou au Grand Théâtre de Québec. À mon grand étonnement, le 17 mai dernier alors qu'elle était faible et souffrante, elle a tenu à aller voir la Chauve-souris de Johan Strauss présenté par l'Opéra de Québec. Elle était très heureuse d'y assister.
Ma mère a eu somme toute une vie très active. Intéressée aux langues, elle a appris l'allemand et l'espagnol. Elle a eu la chance de pratiquer cette dernière lors de quelques voyages au Mexique, en Espagne, en Colombie, en Amérique du Sud et en assistant régulièrement à des conférences organisées par le Cercle Cervantes durant quelques années. Elle a suivi des cours de dessin et de peinture et des cours d'écriture. Puis, elle a fait partie du Cercle d'écriture Nelligan avec son amie Monique Van de Walle. Elle a également étudié à l'Université Laval et a fait un certificat en traduction.
Je ne taris pas d'éloges pour décrire ma mère. Aimante, digne, généreuse, honnête, fidèle, loyale, cultivée, talentueuse, accueillante, polie, altruiste, respectueuse, souriante, fière et je pourrais continuer durant quelques pages mais elle trouverait cela exagéré…
Doté d'un optimisme débordant, elle nous a toujours fait voir le bon côté des choses. Au contact de son indéniable force de caractère, on ne pouvait faire autrement que de se tenir droit. D'ailleurs, on n'avait pas tellement le choix, car, dans le cas contraire, elle ne se gênait pas pour nous le faire savoir et, croyez-moi, elle était très convaincante. Un bon irlandais, disait- elle, c'est quelqu'un qui est toujours prêt à se battre. Un vrai fighter! Un jour, elle m'a dit d'apprendre par cœur cette phrase en anglais : < If you act like a doormat people will walk on you >, ce qui revenait à dire si tu courbes l'échine les gens en profiteront.
Ma mère m'a donné à mon avis un amour inégalé. Elle trouvait toujours la façon de m'encourager, de m'aider et de répondre à mes besoins les plus essentiels. Cet amour-là, il est pour moi intense, extrêmement précieux et infini.
Chaque fois que je frapperai énergiquement trois coups de fourchette sur le rebord du chaudron à spaghetti, que je mettrai une belle table avec les verres assortis et de jolies serviettes de table, que je ferai des tartes aux bleuets, aux framboises ou au citron, que je me pâmerai devant l'immensité d'un océan ou la tranquillité du fleuve St-Laurent, que je regarderai le jaune et l'orange des feuilles de son érable, que je pointerai mon index volontaire pour me faire respecter, que je défendrai mes droits ou ceux de mes proches, que je m'entendrai dire < Y a toujours ben un bout > ou < qu'est-ce que tu veux qu'on fasse >, que je verrai une femme d'à peu près son âge fièrement vêtue, fraîchement coiffée avec de belles chaussures en cuir vernis, que je me promènerai devant certaines boutiques comme Birks ou Holt Renfrew, que j'écouterai certaines émissions comme Providence ou Grey's Anatomy , que je célèbrerai le 17 mars, que j'assisterai au Défilé de la St-Patrick de Québec, que je téléphonerai à mes proches pour parler de tout et de rien, que je m'émouvrai en écoutant chanter Marie-Josée Lord, j'aurai un peu d'elle en moi. Elle me manquera énormément.
Pour honorer sa mémoire, je suivrai le chemin qu'elle nous a si bien tracé, celui de l'amour, du respect, de la dignité et de la droiture, de la justice, et de l'humanisme.
Mom, I love you so.

  Noted events in her life were:

• Alt. Death. À l'hôpital Hôtel-Dieu de Québec, le 25 juillet 2011, à l'âge de 85 ans est décédée madame Evelyn Brennan, épouse de monsieur Sherley Robert Morin, fille de feu monsieur Hubert Brennan et de feu madame Marie-Laure Provencher. Elle demeurait à Québec.


Evelyn married Sherley Robert Morin. (Sherley Robert Morin was born on 4 Feb 1923 in St Felicien, Quebec, Canada, christened in St_felicien and died in Oct 2015 in Quebec City, Canada.)




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